Professions:
Pour les visiteurs du site qui s’intéresseraient aux professions évoquées, cette section se propose de dissiper quelques malentendus.
• Traduire consiste à formuler dans une langue (dite langue cible, langue d’arrivée ou langue d’aboutissement) un texte rédigé dans une autre langue (dite langue source ou langue de départ). C’est donc une opération écrite, qui peut porter sur des textes de longueur variable (depuis un simple paragraphe jusqu’à des livres entiers), de difficulté variable (depuis une description factuelle simple jusqu’à des instructions hautement techniques), de nature variable (textes journalistiques, politiques, économiques, scientifiques, techniques, financiers, littéraires, etc.). Elle lie un donneur d’ordre (pas nécessairement l’auteur du texte, mais le plus souvent un intermédiaire) et un traducteur, auquel un délai précis est imposé pour le travail, moyennant une rémunération généralement fixée par mot, par ligne, par page ou au forfait (dans le cas de livres publiés, par exemple).
• Interpréter, c’est reproduire dans une langue les propos qu’un orateur prononce dans une autre langue. C’est donc une opération orale, qui peut se faire instantanément (interprétation simultanée, qui recourt à des installations techniques : micros, écouteurs, cabine) ou avec un léger décalage (interprétation consécutive, où l’interprète prend des notes avant de restituer le discours). L’interprétation peut prendre plusieurs formes (interprétation de liaison, interprétation de service public, interprétation devant les tribunaux, interprétation de conférence – c’est cette dernière dont nous parlerons essentiellement ici). Elle lie un mandant (client, organisateur de conférence, recruteur) et un interprète, travaillant en équipe (au moins 2 interprètes par langue de travail, les interprètes se relayant toutes les demi-heures) et rémunéré généralement à la journée.
Dans les deux cas, la règle fondamentale est la suivante : la traduction et l’interprétation ne sont pas des opérations portant sur les langues, mais sur ce qui est dit à travers elles. En d’autres termes, la connaissance très poussée des langues (vocabulaire, grammaire, expressions idiomatiques, etc.) est une condition nécessaire, mais pas suffisante pour exercer ces professions. Il faut aussi posséder la maîtrise des techniques de travail (connaissances méthodologiques, outils informatiques, pratique professionnelle, entraînement supervisé). Mais surtout, il faut acquérir et entretenir constamment un important bagage de connaissances thématiques sur tous les sujets susceptibles d’être abordés dans les textes ou les discours à traduire.
Néanmoins, plusieurs différences fondamentales existent. La traduction, bien qu’exercée dans le respect de délais, souvent serrés, permet au traducteur de faire des recherches approfondies, de remanier ses formulations, de prendre du recul par rapport à son travail. Elle aboutit à un texte écrit, définitif, qui sera lu et relu par toutes sortes de publics et devra résister tant bien que mal à l’épreuve du temps. L’interprétation, en revanche, est destinée à l’audition immédiate ; elle s’inscrit dans une situation de communication ponctuelle, où l’interprète connaît les sujets évoqués, les visées des orateurs et les enjeux de la réunion, et s’exprime à l’intention d’un public présent dans la salle, qui dépend de l’interprétation pour saisir le message au moment où il est présenté.
De ce fait, les exigences imposées à la formation des traducteurs et interprètes professionnels sont différentes : les premiers doivent se montrer appliqués, consciencieux, scrupuleux, analytiques et accepter de travailler dans l’isolement alors que les derniers feront plutôt preuve d’un esprit de synthèse, se montreront imaginatifs et, tels des acteurs, s’adapteront à chaque orateur, tant sur le plan de la réflexion intellectuelle que de la forme.
Néanmoins, plusieurs différences fondamentales existent. La traduction, bien qu’exercée dans le respect de délais, souvent serrés, permet au traducteur de faire des recherches approfondies, de remanier ses formulations, de prendre du recul par rapport à son travail. Elle aboutit à un texte écrit, définitif, qui sera lu et relu par toutes sortes de publics et devra résister tant bien que mal à l’épreuve du temps. L’interprétation, en revanche, est destinée à l’audition immédiate ; elle s’inscrit dans une situation de communication ponctuelle, où l’interprète connaît les sujets évoqués, les visées des orateurs et les enjeux de la réunion, et s’exprime à l’intention d’un public présent dans la salle, qui dépend de l’interprétation pour saisir le message au moment où il est présenté.
De ce fait, les exigences imposées à la formation des traducteurs et interprètes professionnels sont différentes : les premiers doivent se montrer appliqués, consciencieux, scrupuleux, analytiques et accepter de travailler dans l’isolement alors que les derniers feront plutôt preuve d’un esprit de synthèse, se montreront imaginatifs et, tels des acteurs, s’adapteront à chaque orateur, tant sur le plan de la réflexion intellectuelle que de la forme.